Considérant que la psychanalyse n’était pas suffisamment efficace, Sandor Ferenczi inventa en 1919 une technique, la «technique active », selon laquelle l’analyste ne se borne pas à interpréter, mais doit aussi intervenir par des injonctions et des interdictions — et qu’il va pousser jusque dans ses limites. Ferenczi pensait notamment que la plupart des problèmes de ses patients étaient liés à la période de l’apprentissage sphinctérien. Il était persuadé qu’actualiser les sensations éprouvées dans l’enfance permettait de retrouver des traces d’un passé traumatisant. De plus, afin de restaurer une identification à un parent qui avait manqué durant l’enfance, il pouvait aller jusqu’à permettre à un ou une patiente de l’embrasser. D’où des mises en garde de Freud qui, agacé, appelait cette méthode la « technique du baiser » Sandor Ferenczi (1873-1933), psychiatre et psychanalyste hongrois, fut, selon Élisabeth Roudinesco et Michel Plon, « non seulement le disciple préféré de Freud, mais aussi le clinicien le plus doué de l’histoire du freudisme ». Melanie Klein et Michael Balint ont été analysés par lui. Toute son oeuvre est publiée aux Editions Payot.
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